La Baie de San Francisco
La baie de San Francisco
Perdue dans la brume des mémoires
Le soir le Pacifique a la morsure bleue
Et métallisée
Alcatraz est à une portée de doigt
Des pélicans
Le sable glacé amnésique opaque
De Land’s End
Rouler très vite vitres ouvertes
Funambuler le Golden Gate
Déjeuner dans le patio ombré secret
De Luna’s
Des rochers froids des marées anthracites
De friables ardoises
Laisser la brume accrocher ses dentelles
Au Bay Bridge
The City se referme comme une huître
J’ai depuis bien longtemps lâché ta main.
Amour… Amour…
Rochers fracas écartèlement
Craquement déchirure crever
Ventre éventré ventricule ouvert
Bruit fureur mourir
Brasier brûler cendres
Poitrine pétrifiée coeur
Dépoitraillé fêlure
Fracture infarctus fermeture
Frigide
Affront hémorragie
Mer matricide
Blessure froidure
Sacrement foutre
Crisper
Dépraver
Engelures
Frémir pétrir pourrir
S’endormir rien.
Skid Row
Le poème dans sa version originale en anglais et sa traduction / adaptation en français, dans le cadre du projet « Un poème, deux voix » avec Paul Davies.
The angels
Have fallen
Naked
Under the fake sun
Of the Pacific
Violence
Black and bricks
Eating the dust
Bodies are corpses
Or vice versa
Pink and blue drugs
You have to forget
You have to forgive
The pain
Imagine
You could be the Black Dahlia
Drunken love
The ghosts
Of the Cecil Hotel
Will never
Testify
The angels
Have fallen
Purple paradise
Blood on their thoughts
Cum and dollars
Dollars and tears
Sailing dreams
Never reaching any port
Cops look like freaks
Freaks sound like cops
Insanity
Swinging ropes
Of the waves
Uncertain borders
Neon lights
But no limits
Dead end
Cul de sac
Ultimate epiphany
Of death
Horror of relief
The angels
Have fallen
Metallic music
Of the ocean
Les anges
Déchus
Dénudés
Sous le soleil artificiel
Du Pacifique
Violence
De noir et de briques
Mordre la poussière
Les corps sont des cadavres
Ou bien vice versa
Les drogues sont bleues et roses
Oublier
Pardonner
La souffrance
Imaginez un peu
Être le Dahlia Noir
L’amour est ivre mort
Les fantômes
Du Cecil Hotel
Ne parleront
Jamais
Les anges
Déchus
Les paradis de poupre
Du sang au milieu des pensées
Du foutre et des dollars
Des dollars et des larmes
Les rêves sur leurs voiliers
N’atteignent jamais le port
Les flics ont des airs de tordus
Les tordus parlent comme des flics
Dinguerie
Les cordes des vagues
Se balancent
Frontières incertaines
Les néons
Mais sans limites
Impasse
Cul de sac
Épiphanie ultime
De la mort
Horreur du soulagement
Les anges
Déchus
La chute
Musique métallique
De l’océan.
Ghost
Une des versions de « Ghost »

Ave Maria



Et puis…un matin…
Senryu
Un senryu est un haïku satirique… Ici que l’on ne se méprenne pas, ce n’est, en aucune façon, une charge contre les kebabs. Comme le haïku, le senryu est ancré dans l’expérience. Un ancien magasin de fleurs de Beauvais où, il y a bien longtemps, j’allais récupérer des bouquets que m’avait fait envoyer mon amant lointain, est en effet, devenu un kebab. Serait-il devenu une crémerie ou un fruits et légumes que la nostalgie aurait été la même. Que l’on ne me fasse pas écrire ce que je n’écris pas.
Une histoire d’amour
Oú l’on retrouve cette double exposition et cette recherche gothique.









