Du Ciel à la terre

La nuit
Feule ton image
Mêlée au vent
Qui tape
Supplice chinois
Le vantail
De cristal
De la fenêtre
Ou bien des songes…

La nuit
Bruisse ton odeur
Sous les croix
De la lune
Le musc et la soie
Le banc désert
Qui t’attend
En vain
Livide sous le lampadaire…

La nuit
Scintillent
Tes goûts intimes
Dilués dans la pluie
Qui sonne les feuilles
Comme on sonne la cloche
D’un couvent en ruines
Habité
Par les ombres…

La nuit
Vibre ta peau d’automne
Dans les haleines
Des orages
Lointains
Posés sur la petite rivière
Fine à la manière d’un de mes cheveux
Oublié
Au revers de ton manteau noir…

Et puis, et puis…
Vient le matin

Alors
Tu t’amenuises
Tu te replies
Tu recules
Tu te dissous
Écume de mer
Dématérialisée

À l’heure
Des premiers bus
Sur l’avenue
À l’heure de la douche du voisin

Quand les rêves se referment
Livres
Sans marque-page.

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