La rade est blanche
La rade est lisse
La rade est bleue
Au-delà de la digue obtuse
Le souffle de la pleine mer
Le quai est gris
La pluie est violine
Le ferry est rouge
Au-delà de la sirène qui tremble, assourdit
Le départ
Et il faut laisser derrière soi
Dans quelque sens que l’on voyage
Il faut laisser une histoire
Il faut laisser un visage
Il faut laisser faire la marée
Il faut donner carte blanche à l’oubli
Le port est brique
Le port est vert
Le port est vague
Au-delà du large intemporel
Les bras de terre qui se referment
Le pub ouvert
Les frites au vinaigre
Et d’autres souvenirs
Au-delà du temps interrompu
Le ferry repartira tout à l’heure dans la nuit
Et il faut accueillir
Dans quelque sens que l’on voyage
Il faut commencer une histoire
Il faut effleurer un visage
Il faut laisser faire la marée
Il faut donner carte blanche à l’amour
La rade est blanche
La rade est lisse
La rade est bleue
Etc…
Aller-retour
Retour-aller…
