J’étouffe

J’étouffe. J’étouffe dans tes bras. Non, parce qu’ils me renferment. Non parce-qu’ils me clôturent. Mais parce-que demain, à l’issue de la nuit qui blanchit, qui s’affole, tes bras s’ouvriront et me rendront à une destinée orpheline de toi.
J’étouffe. J’étouffe dans tes bras. Non parce-qu’ils me serrent et m’enserrent. Mais parce-que demain, à l’issue de la nuit qui sanglote, tes bras me relâcheront comme on relâche un oiseau mazouté.
J’étouffe. J’étouffe dans tes bras. Car je vais les perdre. J’étouffe dans tes bras car plus jamais. IRRÉMÉDIABLE. J’aime ce mot. Sans remède possible.
J’étouffe incurable dans tes bras qui ont beau promettre… Dans tes bras qui, de tout temps ont su mentir.
J’étouffe. J’étouffe dans tes bras mais la douceur de la mort aux gants noirs me sera refusée. Je serai condamnée à vivre à genoux, à vivre à plat ventre dans les vomissures de mon amour.

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