Printemps

Tu m’as raclée curée vidée
Comme on cure
Une patte de crabe
Racle une coquille de noix

Raclée curée vidée
Jusqu’à ce que néant s’ensuive
Jusqu’à ce que folie s’invite
Raclée curée vidée

Crachée recrachée
Ingurgitée régurgitée
Embrassée
Puis rotée
Vampire repus que tu fus

Tu ne m’as même pas
Laissé de larmes
Les larmes sont
Un luxe
Un luxe des riches
Des heureux des nantis

À peine un peu de sang
À peine un peu de frisson
À peine un peu de peau

Je me suis bouturée
Moi même
Me suis fait repousser
En me blessant encore plus loin
Plus profond plus définitivement

Je me suis blessée entée
Jusqu’à reverdir
Jusqu’à être mon propre
Mon seul
Mon unique
Printemps.

Laisser un commentaire

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer